Benoît Girard : « La violence et le sacré, ou du roman au sacrifice »

 Du désir mimétique qui enflamme les sociétés humaines au mécanisme victimaire qui les apaise, il n’y a qu’un pas que le René Girard littéraire de Mensonge romantique et Vérité romanesque franchit avec assurance, sans considération excessive pour les clôtures universitaires, intellectuelles et idéologiques. Comment le spécialiste de Proust et Stendhal en est-il venu à renouer le fil de la grande anthropologie classique et comment cette démarche, qui se voulait un retour aux sources, a-t-elle fini par bouleverser le champ des sciences humaines ?

Site du Centre Universitaire Méditerranéen

Journée d'étude organisée par le collège des Bernardins en coopération avec la Société des amis de Joseph & René Girard, dirigée par la Faculté Notre-Dame afin d'honorer la pensée de cet éminent anthropologue français qui occupa la première chaire du Pôle recherche en 200-2009. Cette journée intitulée « René Girard, lecteur de l’Écriture » aura pour objectif de mettre en lumière le rapport girardien à la révélation judéo-chrétienne. Quel est le sens du bouc émissaire dans les récits bibliques ? La passion du Christ équivaut-elle à un sacrifice ? Comment la théorie mimétique de Girard peut-elle éclairer notre compréhension de la nouveauté du message évangélique ? Parmi les intervenants, on trouvera tant des spécialistes reconnus de la pensée girardienne que des penseurs qui aborderont la théorie mimétique sous un angle inédit.

Pour en savoir plus

Guilhem Girard : « René Girard, père de la théorie mimétique »

 Après une présentation de l’itinéraire de René Girard (par Marie Girard), itinéraire qui rythmera l’hommage qui lui est rendu au Centre Universitaire Méditerranéen pour le centième anniversaire de sa naissance, nous nous intéresserons au jeune René Girard, critique littéraire. Dans son premier ouvrage Mensonge romantique et vérité romanesque (1962), dont Michel Zink, son successeur à l’Académie française, dit qu’il est son plus grand livre, René Girard élabore sa théorie du désir mimétique et cela grâce à la littérature. En s’appuyant sur les grands romans tels Don Quichotte ou À la recherche du temps perdu, il fait voler en éclat l’illusion romantique de l’autonomie du désir.

Martin Girard, fils ainé de René Girard, s’est rendu à Avignon au mois de mai.

Durant trois jours, nous avons arpenté la plupart des divers lieux patrimoniaux d’Avignon : bibliothèque Ceccano, musée Calvet, archives départementales, palais du Roure. Nous avons été très bien reçus par les différentes autorités de la ville et du département. Qu’ils reçoivent ici nos plus chaleureux remerciements.

Notre association s’est ensuite réunie en assemblée générale à la chapelle de l’Oratoire. S’en est suivie une conférence prononcée par Jean Duchesne sur « René Girard, l’intrus, bienvenu». Puis, pour notre plus grand bonheur, les voutes de cette si belle chapelle ont resonné grâce aux archets du Quatuor Girard.

Pour lire la conférence de Jean Duchesne

« René Girard, penseur de notre temps »  à trois voix

Accueillie par le Musée Calvet et sa conservatrice, Odile Cavalier, la Société des amis de Joseph & René Girard a inauguré ses activités au sein de ce bel établissement en mémoire à Joseph Girard, conservateur de ce lieu pendant près d'un demi-siècle.

La Société remercie Mgr Fontlupt archevêque d'Avignon, Claude Nahoum premier adjoint de la ville d'Avignon, Jean-Baptiste Blanc sénateur et conseiller départemental, Michel Bissière conseiller régional et tous nos amis de leur présence et de leur prise de parole qui nous honore.
Merci aussi à la fondation Calvet de nous avoir honoré de leur présence.

Enfin un grand merci au Quatuor Girard de nous avoir régalés d'une magnifique interprétation du quatuor la jeune fille et la mort de F.Schubert sublimée par le cadre de la galerie Vernet.