Société Joseph et René Girard

2023 - Centenaire de la naissance de René Girard

« Antigone », une nouvelle revue de débat et d’idées pour le centenaire de René Girard

Né à Avignon en 1923, René Girard aurait eu 100 ans le 27 décembre. À cette occasion, Antigone souhaite porter au cœur du débat contemporain sa voix à la fois tragique et pleine d'espérance.

Caractérisée par une sensibilité à la culture et à l’art sous toutes ses formes, Antigone se présente sous la forme d’un trimestriel de deux cents pages au format livre, avec des entretiens, des articles de fond pour couvrir tout le champ des sciences humaines, un dossier pour approfondir un thème en résonance avec l’actualité.

Antigone s’attachera à publier régulièrement des archives et des textes inédits. Dans le numéro 1, les lecteurs découvriront pour la première fois en édition française de larges extraits de la correspondance de René Girard et du Père Raymund Schwager. Ils pourront aussi approcher un René Girard toujours fidèle à ses racines grâce à un choix de photographies et de documents qui resituera l’anthropologue de Stanford dans le contexte avignonnais de son enfance, de sa jeunesse et de sa maturité.

Pour le lancement d’Antigone, nous vous proposons de souscrire aux deux numéros du centenaires (août 2023 et fin 2023) pour 29 € franco de port.

Les cent premiers souscripteurs recevront un exemplaire numéroté et dédicacé.

« Antigone c’est nous » : notre projet éditorial

La modernité se cherche un visage. Vue de droite,  Antigone symbolise le non que la conscience est capable d’opposer aux débordements du Moloch totalitaire. Vue de gauche, l’étymologie du mot – αντι, contre, et γονευς, l’ancêtre – paraît s’accorder à la « déconstruction » de tous les enracinements. Certains inverseront la perspective et objecteront qu’Antigone, davantage qu’une modernité honnie ou adorée, figure une humanité « archaïque » que ses obsessions funéraires rendent aveugle à la « rationalité politique » de Créon. Les littéraires, enfin, préféreront opposer une Antigone romantique, dont le moi compte plus que la vie, à une Antigone romanesque, qui met des mots sur le tragique affrontement des doubles. La réception du personnage d’Antigone présente donc la propriété étonnante de refléter le caractère tragique du débat contemporain et de mettre en abyme la réception de René Girard lui-même. D’où le choix d’Antigone : il ne s’agit pas d’affirmer quelque chose mais d’inviter ceux qui le souhaitent à questionner leurs certitudes et à identifier les ressemblances qui, beaucoup plus que nos différences, expliquent la crise que nous traversons.

Pour aller plus loin que Flaubert, Antigone, ce n’est pas « moi », c’est « nous » !

Commander la revue

Pour commander la revue (offre spéciale centenaire ou au numéro), vous pouvez passer par la boutique en ligne ci-dessous. Vous pouvez aussi télécharger le bulletin d’abonnement et l’IBAN ci-joint (l’adresse postale et l’adresse électronique sont mentionnées sur le bulletin). Pour l’étranger : il n’est pas possible pour l’instant de commander via le site. N’hésitez pas à renvoyer le bulletin joint par mail (revueantigone@gmail.com) et à régler par virement.

Bulletin de souscription à l’offre spéciale centenaire

IBAN de la Société des Amis de Joseph & René Girard

Antigone n°1 & n°2

29,00 

Antigone n°2 – novembre 2023

15,00 

Antigone n°1 – juillet 2023

15,00 

"Antigone s’oppose au mensonge mythologique ; elle dit que les doubles sont identiques et qu’il faut les traiter l’un et l’autre de la même façon. Elle dit la même chose, en somme, que le Christ et c’est comme lui qu’elle doit mourir, expulsée elle aussi par la communauté.
Simone Weil, avec son intuition admirable, a reconnu dans Antigone la figura Christi la plus parfaite de tout le monde antique. Elle a mis l’accent sur le vers prodigieux que Sophocle met dans la bouche de son héroïne et qui énonce la vérité de la cité des hommes. Ce vers qu’on traduit généralement par : “Je ne suis pas née pour partager la haine mais l’amour’’, signifie littéralement : “Non pour haïr ensemble mais pour aimer ensemble je suis née.’’ La cité des hommes n’est un aimer ensemble que parce qu’elle est aussi un haïr ensemble et c’est ce fondement de haine qu’Antigone, comme le Christ, amène au jour pour le répudier.
À Créon qui ne peut que lui répéter la vieille scie de toutes les cultures humaines : “On ne peut quand même pas traiter les amis comme les ennemis’’, Antigone répond : “Qui sait si les dieux, en dessous de nous, veulent vraiment cela ?’’
Ce vers suggère ce que les Évangiles rendent complètement explicite : si la divinité existe, elle ne peut pas s’intéresser aux querelles des doubles. »

René Girard, Des Choses cachées depuis la fondation du monde, Paris, Grasset, 1974

L'équipe

Sous la présidence de Michel Zink, de l’Académie française

Le comité d'honneur
Jean Duchesne
Mgr Fonlupt

Archevêque d’Avignon

Bernard Gamel-Cazalis

Vice-président de la Fondation Calvet

Tareq Oubrou

Recteur de la grande mosquée de Bordeaux

Wolfgang Palaver
Mgr Rougé

Évêque de Nanterre

Lucien Scubla
Le comité de rédaction
Marie Girard

présidente de la SAJRG, directrice de la publication 

Benoît Girard

directeur éditorial

Alexandre Avril
Père Louis Corpechot
Père Paco Esplugues
Thierry Formet
Jean-Victor Roux
Martin Steffens